23 Septembre: Journée Mondiale de la Bisexualité

Le 23 septembre est, depuis 1999, la Journée de la bisexualité. Créée aux Etats-Unis par trois bisexuels, cette célébration a pour objectif de rendre plus visible la communauté bisexuelle, encore bien souvent « ignorée ». C’est pour lutter contre cette occultation, contre la biphobie et contre tous les préjugés plus généralement colportés au sujet des bisexuels que de nombreuses activités sont organisées chaque année. Il a fallu attendre 2009 pour que cette Journée de la bisexualité soit célébrée également en France et le très faible relaiement de cet évènement dans les médias français aujourd’hui semble bien démontrer que cette initiative n’est pas superflue.

Si de nos jours plusieurs stars ont révélé leur nature bisexuelle, pour l’individu lambda être bisexuel continue d’être difficilement accepté par l’entourage. La bisexualité est même encore très souvent niée, tant par les hétérosexuels que par les homosexuels. Ces deux communautés qualifient bien souvent la bisexualité comme « une étape », « une période de doute transitoire » avant de découvrir sa « vraie nature sexuelle », par définition en ce cas d’un genre ou de l’autre. Cette occultation de la réalité de la bisexualité va même souvent jusqu’à la biphobie, encore une fois tant auprès des hétérosexuels que des homosexuels, pour une fois unis dans leur rejet d’un « ennemi commun ». Pour les homosexuels, les bisexuels sont souvent vus comme des traîtres à la cause homosexuelle, pour les hétérosexuels, les bisexuels sont des homosexuels qui veulent le beurre et l’argent du beurre, une vie hétérosexuelle pimentée d’aventures homosexuelles. En réalité, le vrai « problème » pour ces deux communautés est que les bisexuels ne peuvent pas être mis dans une catégorie ou dans l’autre. Du coup, on leur attribue toute une série de défauts, voire de déviances : instabilité, infidélité, frénésie sexuelle… On en fait de véritables moutons noirs dont la seule excuse serait d’être dans une période transitoire. Vite, vite, il faut rentrer dans une case ! Sinon, on s’expose à la méfiance, aux insinuations graveleuses et même aux agressions.