Le Brexit aussi pour le sexe?

Dans son ouvrage Le sexe en chiffres: les statistiques sur les comportements sexuels, le Professeur David Spiegelhalter, à l’aide des données collectées par l’organisme NATSAL, apporte des réponses sur un certain nombre de points ayant trait au comportement sexuel des Britaniques.  En effet, depuis 1990, cet organisme a lancé un programme national de collecte d’informations sur les habitudes et les attitudes sexuelles en Grande Bretagne.

Des questions telles que « quelles sont les pratiques les plus répandues », « quelle est la fréquence des rapports sexuels », « qu’est-ce qui a changé dans le comportement sexuel », etc…, ont été posées à un très large échantillonnage de personnes. Les résultats, croisés avec le sexe et l’âge des individus ayant répondu, ont été traduits dans des graphismes, eux-mêmes ensuite explicités et interprétés. Le site Sex by Numbers a mis en ligne un certain nombre de ces graphismes de manière à la fois très ludique et pratique, accompagnés de brefs commentaires.

Ainsi, il a été constaté que les femmes de la tranche d’âge entre 65 et 74 ans ont eu moins de partenaires que des femmes plus jeunes de la tranche d’âge entre 45 et 54 ans. Ce résultat, qui peut sembler paradoxal au premier abord (les femmes plus âgées ayant vécu plus longtemps, elles devraient avoir plus de partenaires), s’explique par le fait que l’éducation données dans les années 1930 prédisposait moins à la multiplication des partenaires que celle des années 1970.

De la même façon – et c’est plus alarmant-, il semblerait qu’aujourd’hui, globalement, les rapports sexuels soient plus rares. L’explication donnée par les experts est que la sur-accessibilité virtuelle conduit à la sous-accessibilité dans un lit bien réel. Il faut espérer que cette tendance soit rapidement inversée, autrement, en 2040, le Brexit sera également consommé en ce qui concerne la sexualité…