Depuis l’Antiquité (et même la préhistoire!), la pornographie, représentation artificielle et formatée de la sexualité, existe. En revanche, y avoir accès sans y être forcément préparé n’a jamais été aussi possible que de nos jours.

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Même sans le rechercher on se retrouve très facilement nez-à-nez avec des textes ou des images de corps nus, de sexes monstrueux en érection, de pectoraux et d’organes sexuels (masculins ou féminin) complètement épilés. On assiste, parfois médusé, à des scènes de copulation débridée où les acteurs prennent des positions improbables et réalisent des performances sans rapport avec les possibilités réelles.

L’avalanche de ces films, chansons, livres est telle que l’on se prend parfois à douter: ne serait-ce pas la réalité? N’est-ce pas cela que l’on est censé réussir, faire, aimer?

Certainement pas! La pornographie est une « oeuvre », dans le sens de création artificielle. Rien n’est vrai, rien de réel. Il n’y a que des scénarios, des acteurs, des trucages, des effets. Non, il n’est pas normal d’éjaculer un demi-litre de sperme à 3 mètres, non, toutes les femmes n’aiment pas avaler goulûment en gloussant, non, il n’est pas indispensable d’avoir sodomisé une chèvre pour connaître une sexualité épanouie.

Mais comment avoir le recul nécessaire pour le réaliser quand la première rencontre avec la sexualité se fait via un site internet pornographique? N’est-il pas inéluctable qu’en l’absence d’une information contrôlée les individus soient impressionnés, imprégnés par la fausse réalité présentée par la pornographie? Alors on voit des personnes persuadées d’être anormales parce qu’elles n’ont pas un pénis d’éléphant, parce qu’elles n’orgasment pas au bout de 5 secondes en bramant ou parce qu’elles ne sentent pas attirées par l’idée de faire l’amour à 8.

Tous, encore plus les moins de 30 ans, nous pouvons rencontrer ces flots d’images et de textes sans y être préparés, sans aucune protection. Alors, pour retrouver la « vraie réalité », il nous faut chercher l’information, confronter les sources. Une discussion avec un sexothérapeute qui apportera des éléments de réponse concrets peut permettre de ramener un peu de sérénité dans la sexualité en ramenant les choses à leurs justes proportions. Par le biais de la sexothérapie, la distinction entre réalité et fiction sera installée, consolidée, ce qui protégera la libido, le désir et restaurera l’estime de soi et des autres. Si en matière de sexualité on a le droit de tout faire, cela signifie aussi qu’on a le droit de refuser de faire certaines choses. Et surtout, on a l’obligation de ne jamais rien imposer à l’autre.

Si vous souhaitez poser d’autres questions, vous pouvez utiliser la page contact ou prendre rendez-vous pour une consultation dans mon cabinet de sexothérapie à Versailles ou à celui de sexothérapie vers Fontainebleau.