Obsession sexuelle (satyriasis)

Le comportement sexuel est qualifié obsessionnel lorsqu’il est excessif, répétitif et que l’autre, le partenaire, n’est plus considéré que comme un simple support. L’acte sexuel est dénaturé dans le sens où la réalisation de l’acte en lui-même devient plus importante que le plaisir qu’il peut procurer.

perversions

Un homme est qualifié d’obsédé sexuel (sex addict) quand il y a saturation de sa représentation sexuelle. Cela signifie que ce n’est plus le plaisir qui est recherché mais la simple exécution de l’acte sexuel. Le but est perverti, tout comme l’objet car le partenaire n’est plus vu comme une personne mais juste comme un support, un objet. Il n’y a plus que remplissage, accumulation, disparition de l’élément de surprise, de l’imprévu. On bascule dans le trop de tout, le toujours plus. On est dans l’addiction sexuelle.

La sexualité devient compulsive. La caractéristique de l’obsession est qu’elle procure une sensation qui n’est jamais agréable. La stimulation sexuelle est provoquée mais n’entraîne qu’une tension corporelle douloureuse. Une ritualisation de l’acte sexuel se met en place mais il y a une perte de contrôle lors de l’exécution. C’est la compulsion, l’addiction sexuelle. Et celle-ci s’accompagne d’un sentiment de désespoir en raison du sentiment d’impuissance éprouvé face à son propre comportement. Il faut distinguer ce trouble pathologique de l’hypersexualité qui, elle, ne contient aucun désespoir mais bien les notions de plaisir et de diversité.

Comme dans tous les systèmes addictifs, il y a le besoin d’accroître les sensations, puis les doses. On cherche à revivre l’intensité de la « première fois » mais, évidemment, cela est à jamais impossible. Lorsque la souffrance devient trop forte, la personne prend conscience de la dimension pathologique de son comportement et réaliser qu’il souffre d’une addiction sexuelle. Il va alors essayer de s’en sortir avec une sexothérapie. Mais ce type de pathologie, s’il est porté à son extrême, ne relèvera plus alors que de la psychiatrie. Alors ce ne sera plus au sexothérapeute d’intervenir mais au psychiatre.

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