L’abandon, une peur d’enfant dans une vie de grand

D’anciennes expériences, de vieux souvenirs, des rappels douloureux de l’enfance peuvent surgir à l’occasion de la relation actuelle vécue en tant qu’adulte.

Lorsque cela se produit, il faut impérativement imposer le silence au cerveau reptilien (qui comme son nom l’indique, est peu développé et ne connaît en réalité que deux réponses aux problématiques : l’agressivité ou la fuite) et faire appel aux cerveaux limbique et endocrinien ( qui est beaucoup plus performant mais du coup aussi beaucoup plus lent à réagir, d’où la nécessité de prendre le temps de respirer profondément) pour se rappeler que nous sommes des adultes et non plus des enfants et donc que rien, jamais, ne peut être comparé.

En effet, l’enfant est impuissant, sa survie ne dépend pas de lui. L’adulte en revanche peut agir, sa vie dépend de lui. Ainsi, la peur de l’abandon, si elle est légitime chez un enfant, n’a plus lieu de dicter la conduite d’un adulte. En tant qu’adulte, on peut parfaitement s’assumer seul, on n’a besoin de personne pour poursuivre sa vie. Être abandonné par le partenaire n’est donc plus un enjeu vital, c’est une simple crainte.

Et en tant que telle, l’abandon n’est donc plus synonyme d’effondrement. Il est donc possible d’y faire face et d’y répondre plus efficacement qu’en se cachant sous les draps…en prenant conscience de son autonomie, de sa valeur et de l’amour que l’on se porte à soi-même. Par exemple au moyen d’une thérapie.