Rapports sexuels douloureux

Une femme sur dix aurait toujours mal lors des rapports sexuels. S’il s’agissait d’une maladie, on parlerait d’épidémie ! 50% des femmes de moins de 25 ans a mal de temps en temps. Et le pire : la moitié d’entre elles dit que ce n’est pas un problème. Comme si la douleur était quelque chose de normal. Et quand les femmes osent aborder le problème avec leur médecin, la réponse est encore souvent (en 2018 !) que « ça passera ».

Alors pourquoi ces femmes ont-elles mal ? Il y a des raisons physiologiques, telles que l’endométriose, un utérus rétroversé. Mais aussi le fait que bien souvent elles ne prennent pas garde à réunir les conditions nécessaires à un rapport sexuel jouissif. Ces conditions sont un clitoris totalement gorgé de sang, un vagin parfaitement lubrifié et un périnée détendu. Comme elles mettent le plaisir de leur partenaire avant le leur, cela les conduits plus facilement à un comportement d’outrepassement de leurs limites sexuelles. Elles ne diront pas facilement non, alors même que leur corps ne veut pas. Elles vont se laisser pénétrer alors même que leur corps n’est pas suffisamment excité. « Il a une érection, je dois me dépêcher d’être disponible ». Il s’agit très souvent de femmes ayant une mauvaise estime de soi, mais d’une manière générale, beaucoup de femmes ont encore l’idée qu’elles doivent être disponibles sexuellement. Il ne faut pas perdre de vue que jusqu’à très récemment, la sexualité était un devoir conjugal. Que les femmes y prennent ou non plaisir n’entrait pas en ligne de compte. Et aujourd’hui, ce n’est guère mieux : l’absence de désir est désormais qualifiée officiellement de problème médical et associée à … la féminité.

En réalité, le problème est que de nos jours, la sexualité pour les femmes signifie plus être sexy qu’être sexuelle.