Dans le cadre de sa saison Art et Érotisme en Orient, en complément de l’exposition Kâma-Sûtra, la Pinacothèque de Paris offre au public une vision de la vie et de la culture érotique au Japon à l’époque d’Edo (1603-1867). L’exposition L’Art de l’amour au temps des Geishas : les chefs-d’œuvre interdits de l’art japonais est la première jamais présentée en France sur ces célèbres estampes japonaises. Elle se tiendra du 6 novembre 2014 au 11 janvier 2015.
La prospérité de l’époque d’Edo favorise la naissance d’une nouvelle et riche classe bourgeoise dominante au sein des grandes cités japonaises : les chōnin (citadins).
Les gravures polychromes représentant des belles femmes –bijinga- et celles érotiques – les shunga, « images de printemps » -, en sont les manifestations les plus typiques. Elles sont durant l’époque d’Edo le reflet du mode vie raffiné, luxueux et moderne de la classe des chōnin qui fréquente les théâtres, les quartiers de plaisir, organise des fêtes et revendique une existence tournée vers le plaisir et la satisfaction des désirs personnels.